La Représentante spéciale pour les violences sexuelles dans les conflits séjourne en RDC

28 sep 2010

La Représentante spéciale pour les violences sexuelles dans les conflits séjourne en RDC

Kinshasa, 28 septembre 2010 - Margot Wallstrom effectue une visite de travail du 28 septembre au 6 octobre en République démocratique du Congo (RDC). L'objet de sa visite est de faire le suivi de sa précédente mission, en avril 2010, dans le pays; mais aussi, et conformément à la demande du Secrétaire général de l'ONU, de coordonner la réponse du système des Nations Unies après les viols de masse survenus à la fin juillet - début août au Nord Kivu.

La Représentante spéciale du Secrétaire général pour les violences sexuelles dans les conflits doit se rendre en particulier dans les Kivu, où elle fera l'évaluation de cette question depuis son dernier déplacement en avril 2010. Elle tiendra de nombreuses consultations avec les agences onusiennes et les autorités congolaises - nationales et provinciales - pour l'accélération de la mise en œuvre de la Stratégie globale de lutte contre les violences sexuelles, la société civile et les victimes mêmes des violences sexuelles.

Sur les viols de masse perpétrés en juillet et août 2010 par les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et les milices Maï-Maï dans le territoire de Walikale, Mme Wallstrom, qui s'exprimait hier, 27 septembre, en marge du Conseil des droits de l'homme actuellement en session à Genève, a estimé que « les FDLR ont une nouvelle fois été responsables de graves violations des droits de l'homme en RDC. L'établissement des responsabilités doit commencer avec les chefs de ce groupe et avec ceux d'autres groupes (...) pour ne pas avoir empêché les violences ».

C'est pourquoi Mme Wallstrom a appelé les gouvernements (congolais et les membres de la communauté internationale) à se mobiliser pour juger les coupables de ces viols « avant que la piste se refroidisse et que l'attention des médias diminue ». Sa mission, a-t-elle conclu, est donc d'« encourager les autorités à lutter contre l'impunité », afin d'éviter que ce « crime international abandonne les femmes dans la honte et laisse les coupables en liberté ».

Par ailleurs, un panel d'experts du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) se trouve aussi en ce moment en RDC pour travailler sur la question des réparations aux victimes de violences sexuelles.