Le communiqué conjoint sur les violences sexuelles au centre des discussions à Kinshasa

 Le communiqué conjoint sur les violences sexuelles au centre des discussions à Kinshasa
13 oct 2016

Le communiqué conjoint sur les violences sexuelles au centre des discussions à Kinshasa

Kinshasa, 11 octobre 2016: La conférence sur l’état de mise en œuvre du communiqué conjoint sur les violences va se tenir  du 11 au 13 octobre à Kinshasa en vue de renforcer la lutte contre les violences sexuelles liées au conflit en RDC. Plus de 200 participants dont une quarantaine des provinces, des représentants du leadership politique et militaire, des chefs coutumiers, religieux,  des groupes de victimes, des organisations de la société civile, les Nations Unies et les représentants du corps diplomatique vont prendre part à ces assises. Leur mission est de passer en revue le progrès réalisés depuis la signature du communiqué conjoint mais également les défis à relever pour éradiquer les violences sexuelles liés aux conflits.

Signé le 30 mars 2013, ce communiqué a défini des cadres normatifs, établissant les dispositions structurelles et l’exécution des aspects clés  de la lutte contre les violences sexuelles liées au conflit. Pour la première fois, les signataires ont identifié de façon claire les domaines prioritaires de collaboration  pour prévenir et répondre aux crimes de violences sexuelles commis dans le cadre du conflit à l'est de la RDC. Trois ans après la signature du communiqué conjoint  entre la RDC et les Nations Unies sur la lutte contre les violences sexuelles liées au conflit, l’heure est au bilan.

Cette conférence a pour objectif d’une part de faire l’état des lieux des progrès réalisés et des initiatives prises par la RDC seule et/ou avec l’appui de partenaires nationaux et internationaux depuis la signature du communiqué conjoint. D’autre part il s’agira  d’identifier les contreperformances et les domaines inachevés  et d’établir une feuille de route triennale 2017-2019 sur les priorités nationales pour la mise en œuvre du communiqué conjoint.

Pour rappel, depuis la signature du communiqué conjoint, le gouvernement de la RDC a accompli des progrès significatifs notamment au travers de :

  • La nomination d’un Représentant Personnel du Chef de l’Etat  chargé de la lutte contre les violences sexuelles et le recrutement des enfants;
  • La prise de position publique du Président de la République, en Décembre 2015, afin d’assurer une politique de tolérance zéro pour les crimes de violences sexuelles ;
  • L’élaboration d’un Plan d’Action par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et d’un plan de mise en œuvre dudit plan incluant la signature d’ actes d’engagement par les commandants supérieurs  des FARDC  pour  lutter contre les violences sexuelles dans les unités sous leurs commandements;
  • L’établissement d’une Commission spéciale sur les violences sexuelles liées au conflit  au sein du Sénat;
  • Le déploiement de femmes magistrats dans les zones de conflit afin d’améliorer la capacité du système judiciaire pour la poursuite des auteurs de crimes de violence sexuelle ; permettre d’assurer la continuité du Communiqué conjoint.
  • Ces efforts ont résulté en 50% de baisse des cas de violences sexuelles en RDC et 246 décisions judiciaires de condamnations envers les auteurs de viol, dont des militaires haut gradés.

En dépit des initiatives entreprises et une forte volonté des autorités politiques, militaires et judiciaires de la RDC, les défis demeurent. Il reste quelques cas emblématiques les que Kavumu et Walikale qui méritent des solutions urgentes. A cela s’ajoute la difficulté de poursuivre les combattants des groupes armés dans un contexte où les sujets échappent physiquement à la justice.

C’est pour trouver des solutions idoines à cette situation que les parties prenantes vont réfléchir pendant trois jours et proposer des actions concrètes à mener à tous les niveaux.
Cette conférence est organisée par le Bureau du Représentant du Chef de l’Etat chargé de la lutte contre les violences sexuelles et le recrutement des enfants, en partenariat avec le Bureau de la Représentante Spéciale du Secrétaire Général sur les violences sexuelles liées au conflit, la TOE, la MONUSCO et le PNUD.

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Pour plus d’informations, veuillez contacter au PNUD