Le nombre de détentions irrégulières en baisse dans la province du Sud Kivu

18 juin 2012

Le nombre de détentions irrégulières en baisse dans la province du Sud Kivu

Bukavu, 19 mai 2012 – En vue d'introduire des améliorations dans les conditions de détention des prisons de la province du Sud Kivu, plusieurs responsables de Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et les acteurs nationaux de la chaîne pénale de Bukavu, se sont réunis le 19 mai dernier dans la capitale provinciale pour évaluer l'impact des visites d'inspection organisées depuis janvier 2011 dans les différents centres de détention de Bukavu.

Les participants à cette rencontre avaient en commun leur engagement dans la lutte contre l'impunité, l'appui à la justice et la restauration de l'état de droit.

Du 7 janvier 2011 au 14 mai 2012, 73 visites conjointes ont été organisées dans les cachots de Bukavu par le Parquet de la ville et la MONUSCO. Grâce à ces visites soutenues, 407 détenus ont été relaxés pour diverses irrégularités constatées dans les procédures de détention.

Outre la remise en liberté de certains prisonniers, les visites ont entraîné une baisse notable de cas de détentions irrégulières dans les cachots visités. Il est attendu que la tendance à la baisse se maintienne avec la poursuite des visites d'une part, et d'autre part avec l'apport des formations que suivent les officiers de police judiciaire. Pour maintenir cet élan, des sanctions sont prévues pour ceux qui outrepasseront le pouvoir qui leur est reconnu par la loi.

Ainsi, le chef du Bureau ad intérim de la MONUSCO, Amadou Amani, en a appelé au professionnalisme des officiers de police judiciaire qui, selon ses termes, sont un maillon déterminant dans la chaîne pénale. Ces derniers sont appelés à protéger les libertés des citoyens en respectant les règles nationales et internationales en matière de détention. Pour leur part, les officiers de police judiciaire ont demandé que l'Etat congolais leur vienne en aide en leur donnant les outils adéquats pour réussir leur mission.

Alain Likota/ MONUSCO