Les droits des femmes bafoués dans le territoire de Banalia en province Orientale

25 juin 2013

Les droits des femmes bafoués dans le territoire de Banalia en province Orientale

Kisangani, 24 juin 2013 - Le territoire de Banalia dans le district de la Tshopo en province Orientale est un secteur où l'on a enregistré ces dernières années et ce, de manière récurrente, de nombreux cas de violence basée sur le genre. Ce phénomène a été constaté surtout dans les zones d'exploitation artisanale des ressources minières où les abus à l'endroit des femmes sont courants.

Pour éveiller la conscience des habitants et mettre fin à cette situation, la MONUSCO, Mission de l'ONU pour la Stabilisation en République démocratique du Congo, y multiplie les séances de sensibilisation. La dernière en date a lieu du 11 au 16 juin derniers à Banalia, chef-lieu du même nom que ce territoire, où une équipe de la mission onusienne, accompagnée d'une délégation de l'auditorat militaire, du parquet de grande instance de Kisangani et de l'inspection provinciale de la police, a eu des rencontres avec la société civile locale, les éléments de la police nationale congolaise, les chefs des services administratifs et les écoles.

Au centre des échanges, la loi congolaise protégeant les mineurs, les instruments juridiques réprimant les violences sexuelles, la nécessité pour les enseignants d'instruire les élèves sur l'éducation sexuelle dans les écoles, les conséquences de la présence des femmes et jeunes filles surtout mineures dans les zones minières, etc.

Les récents rapports des différentes ONG locales à Kisangani ont tous abouti aux mêmes conclusions par rapport aux causes qui favorisent un tel phénomène: déperdition scolaire, prostitution et débauche, mariages précoces des jeunes filles, viol, rupture familiale par la présence prolongée des femmes dans les sites miniers en quête d'argent.

La MONUSCO et ses partenaires jouent la carte de la mobilisation tous azimuts pour protéger les femmes et les jeunes filles de ce territoire. Banalia, son chef-lieu, dispose déjà d'un bureau territorial de la Police spéciale pour la protection de la femme et de l'enfant. Il accueillera très prochainement son premier tribunal de paix, une nouvelle décision du gouvernement central.

Codjo Houegniglo/ MONUSCO