Les patrouilles de la MONUSCO redonnent espoir aux populations dans le Territoire du Rutshuru

16 juin 2011

Les patrouilles de la MONUSCO redonnent espoir aux populations dans le Territoire du Rutshuru


Goma, 14 juin 2011
- Plusieurs dizaines de patrouilles en deux semaines depuis que l'Opération « Restore Hope », ou redonner confiance, a débuté le 2 juin dernier. Pour les Casques bleus de la Mission de l'ONU pour la Stabilisation en République du Congo (MONUSCO), il s'agit de ratisser autour des axes principaux comme Nyamilima, Kiwanja, Bunagama ou encore Rugari plus au sud du territoire du Rutshuru. Ces villages et d'autres ont été le théâtre d'attaques de bandes armées depuis plusieurs mois.

Avant cette opération, l'insécurité avait gagné du terrain, les populations étaient victimes de violences physiques ou de pillages. L'Opération « Restore Hope » vise donc à rassurer la population, et à faire renaître l'espoir.

Les contingents de la MONUSCO basés dans cette partie du Nord Kivu patrouillent de jour comme de nuit, aussi bien en véhicule qu'à pied. Le Commandant indien Yogesh Bisht de la compagnie de Nyamilima explique que lui et ses camarades mènent des patrouilles ciblées sur les villages. Il a indiqué que dans le village de Makoko par exemple, les habitants ne dormaient plus dans leurs maisons à cause du grand nombre de pilages nocturnes des bandes armées.

Grâce à la forte présence des Casques bleus sur les axes reliant les principaux villages de ce Territoire, la peur commence à céder la place à la sérénité et les habitants retrouvent peu à peu leur vie normale. Selon des témoignages recueillis auprès de ces habitants, certaines localités étaient restées sans protection après le départ des militaires des Forces Armées congolaises (FARDC) en cours de formation et de restructuration de leurs régiments. Depuis lors, les milices armées en profitaient pour effectuer des raids, tuant et pillant les habitants.

Le soulagement des villageois est d'autant plus grand que l'un des chefs de localité a laissé entendre sa satisfaction affirmant que « quand on attend la nuit leurs chars de combat [des Casques bleus] passer en patrouille, même les bandits se cachent et la population respire.»

Le souhait le plus ardent de la majeure partie de la population de ce territoire, est de voir perdurer les patrouilles des casques bleus. A tout le moins, souligne le Chef de la localité, jusqu'au retour des FARDC dans leurs positions initiales.

Clara Padovan/Bernadin Nyangi/ MONUSCO