Goma, le 12 juin 2013 - Le nouveau Commandant de Force de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) est actuellement en tournée dans les différentes provinces du pays pour s'enquérir de la situation sécuritaire sur le terrain et également rencontrer ses troupes, ainsi que le personnel des Nations Unies et les autorités locales.

Lors de sa visite à Goma la semaine dernière, il s'est ouvert à un groupe de journalistes en ces termes :

Question de Stéphanie Aglietti (AFP/RFI) – J'aimerais connaître la date exacte du lancement des opérations de la Brigade d'Intervention. Pensez-vous que les négociations de Kampala auront un impact sur le mandat et les missions de la Brigade? Envisagez-vous toujours de prendre pour cible le M23, qui est clairement pointé du doigt dans la Résolution 2098?

La réponse du Gal. dos Santos Cruz : Concernant la Brigade d'Intervention, comme vous le savez, nous sommes toujours en train de déployer les troupes et les équipements. Jusqu'à présent nous avons atteint 40% de nos capacités opérationnelles. Très bientôt, nous allons atteindre 65%, et en juillet nous aurons nos effectifs en place pour mener des opérations.

Concernant les négociations de Kampala, il est très important d'avoir une coordination efficace assortie d'aspects politiques relevant du processus de paix. Nous devons comprendre que l'option politique est extrêmement importante. Tout le monde sait que la solution doit être politique, et j'espère que tous les acteurs saisiront cette opportunité – les négociations de Kampala – pour ramener la paix en République démocratique du Congo. Manifestement la force militaire est totalement synchronisée et harmonisée avec l'évolution politique et les acteurs politiques.

Il est très important de ne pas perdre de vue notre mandat qui est très clair: la priorité c'est la protection des civils. Nous n'accepterons donc pas des crimes ou des attaques contre des populations ou les Nations Unies. Nous allons utiliser tous les moyens en notre possession pour réaliser cet objectif: non seulement notre Brigade d'Intervention mais je dis bien, tous les moyens disponibles pour poursuivre ceux qui commettent des crimes contre la population. Les tueries, les pillages, les viols, les travaux forcés, ainsi que le recrutement forcé sont des crimes inadmissibles. Nous n'allons pas les tolérer.

Nous interviendrons en coordination avec les autorités locales et l'armée congolaise pour mener toutes les actions nécessaires afin d'arrêter ce genre de violence et amener la paix à la population congolaise.

Transcription de Jonathan Lorrillard/MONUSCO