– Dans le cadre de leurs rendez-vous mensuels avec la MONUSCO, instaurés depuis plus de deux mois, les partis politiques du Nord-Kivu, toutes tendances confondues, ont repondu présents le mercredi 5 novembre à la MONUSCO.

Ils étaient au total une quinzaine à prendre part à cette rencontre avec les responsables de la MONUSCO au Centre de presse. Bryan Coll de la Division des Affaires Politiques a animé la rencontre, en présence de deux autres invités: Abdoul Aziz Thioye, Directeur adjoint du Bureau des droits de l’Homme, et son collègue Serge Bankole du Bureau des Droits de l’Homme/Nord-kivu.

D’entrée de jeu les responsables des partis ont voulu en savoir un peu plus sur la situation qui prévaut dans le territoire de Beni avec les différentes attaques meurtrières sur les civils et ce que fait la MONUSCO pour y faire face. Certains d’entre eux ont même mis en cause la capacité actuelle de la Brigade d’intervention à faire face à la situation.

Pour répondre à cette question, Bryan Coll et Abdoul Aziz Thioye sont d’abord revenus sur la génèse de l’intervention de la FIB au Nord-Kivu avant de parler de ses actions. Un soutien plus qu’actif a été apporté aux Forces armées de la RDC ( FARDC) pour démanteler un à un les bastions des ADF, dans le territoire de Beni. La force de la MONUSCO a été toujours présente partout où le besoin s’est fait sentir. Il est donc de son devoir de continuer à soutenir les FARDC, dans cette guerre asymétrique que leur livre les ADF, ont-ils dit.

Les deux responsables ont expliqué que la determination de la MONUSCO à assumer ses responsablités, conformément à son mandat ne faillira pas tant que les groupes armés continueront à s’en prendre aux populations civiles. “ en tant que partis politiques aidez nous aussi à faire comprendre à la population de quel côté nous sommes… les attaques des cibles de la MONUSCO tel que cela s’est passé à Beni dernièrement ne facilite pas notre travail” a lancé Abdoul Aziz Thioye à ses interlocuteurs.

L’un d’entre eux, le conseiller du parti d’opposition RCD/KML de Mbusa Nyamusi n’a pas manqué de saisir la balle au bond. “Nous qui avions tous des élus dans le territoire de Beni sommes prêts à aider les Forces Armées de la République et la MONUSCO à faire leur travail. Dans ce contexte particulier, nous devrions oublier nos divergences politiques et converger vers un même but: La sécurité de nos populations” a dit Ernest Kyaviro avant de demander au gouvernement d’impliquer l’opposition dans toute démarche qui pourrait concourir à ramener la paix au Nord-Kivu.

Les partis politiques, ceux de l’opposition notamment, ont insisté auprès du directeur adjoint d Bureau des des Droits de l’Homme pour être leur porte-voix auprès des autorités locales, afin de porter leurs préoccupations, en ce qui concerne la gestion des manifestations publiques, organisées par l’opposition qui finissent toujours par un bras de fer avec la police au Nord-Kivu. Enfin, tous ont reconnu la nécessité de ces rencontres qui aident les partis à mieux comprendre le fonctionnement de la MONUSCO et, notamment, ses engagements vis-à-vis de la RDC en ce qui concerne la sécurisation des populations civiles.