RDC : La MONUSCO et le Ministère des mines évaluent les sites miniers du Nord-Kivu

17 aoû 2011

RDC : La MONUSCO et le Ministère des mines évaluent les sites miniers du Nord-Kivu

Bukavu, 16 août 2011 - Le samedi 13 août 2011, une équipe conjointe gouvernement provincial-Monusco et autres partenaires internationaux, s'est rendue sur le site de Bisie en territoire de Walikale, à environ 360 km de Goma, pour une évaluation socio-sécuritaire.

L'objectif est notamment de vérifier si le site est démilitarisé ou encore si des enfants y sont exploités comme main d'œuvre. La visite a permis à l'équipe de se rendre compte que la situation est préoccupante à Bisie. En effet, en dépit du retrait des FDLR, il subsiste une présence d'éléments Mayi Mayi Cheka, qui avec leurs sympathisants, continuent d'extorquer les biens des populations et à procéder à des enlèvements. Ces éléments, selon la délégation, constituent une réelle menace pour la suite du processus de validation du site de Bisie qui à lui seul représente 90% de la production de cassitérite du Nord Kivu.

La semaine d'avant, la délégation s'était rendue à Rubaya, à environ 80 km de Goma, en territoire de Masisi pour une mission similaire. L'équipe est arrivée à la conclusion selon laquelle les sites miniers de ce territoire, comprenant Katunda, Tanzanie, Luutu, Mutundi, Bihura, Mufunzi, Katovu, Mushwau, Luizi, situés dans la chefferie des Bahunde, sont satisfaisants sur le plan socio-sécuritaire. Ils sont donc autorisés à acheminer leur production au centre de négoce de Rubaya pour certification.

Quant au site de Bisie, il ne sera validé que lorsqu'il sera sécurisé et vidé d'éléments armés. Cela est possible selon un représentant de la MONUSCO, membre de l'équipe conjointe, qui a déclaré que « la MONUSCO est prête à s'impliquer dans des opérations conjointes, en appui aux FARDC pour sécuriser ce site».

Les centres de négoce font partie d'un projet pilote conduit par le Ministère des Mines en collaboration avec la MONUSCO. L'objectif est de contribuer à assainir le secteur minier au Nord et Sud Kivu, en coupant les groupes armés des ressources minières qui leur permettent d'acheter des armes et ainsi alimenter les conflits et en garantissant la commercialisation d'un minerai « propre », extrait des mines non contrôlées par les groupes armés et où les enfants ne servent pas de main d'œuvre.

Clara Padovan/MONUSCO