RDC : Luzolo Bambi demande la libération des personnes dont le titre de détention n’est pas régulier

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25 juin 2011

RDC : Luzolo Bambi demande la libération des personnes dont le titre de détention n’est pas régulier

Kinshasa, 24 juin 2011 - La Journée internationale de soutien aux victimes de la torture qui sera à sa 24ème édition le 26 juin prochain, a été célébrée ce 24 juin à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC).

La cérémonie s'est déroulée en présence du Ministre de la Justice et des Droits humains, Monsieur Luzolo Bambi, de la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies et Chargée des Droits de l'Homme en RDC, Madame Leila Zerrougui, ainsi que plusieurs représentants d'organisations des droits de l'Homme, de la Société civile, et du Système des Nations Unies.

Dans son allocution, le Ministre de la Justice et des Droits de l'Homme a noté des avancées en matière de lutte contre la torture tout en déplorant les nombreux défis qui restent encore à relever. C'est ainsi que Monsieur Bambi a déclaré que son pays a inscrit dans sa constitution l'interdiction de la torture, tandis qu'une loi criminalisant la torture contre les enfants a été adoptée le 10 janvier 2009, et que celle portant suppression des travaux forcés a également été promulguée. Le Ministre estime la population carcérale à environ 12 000, un chiffre élevé selon lui.

C'est ainsi qu'il a demandé « instamment » la libération de tous les détenus dont le titre de détention n'est plus régulier. Monsieur Bambi a estimé que l'amélioration et l'humanisation des maisons carcérales contribueraient à la lutte contre la torture.

La Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies a, quant à elle, été porteuse du message du Secrétaire général pour qui « La Journée internationale des Nations Unies pour le soutien aux victimes de la torture est l'occasion de rendre hommage aux hommes et aux femmes qui ont supporté leur supplice avec courage et force intérieure. »

Le Directeur-adjoint du Bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l'Homme, Monsieur Louis-Marie Bouaka, a livré la déclaration de la Haut-commissaire des Nations Unies aux Droits de l'Homme, Madame Navy Pillay. Celle-ci met en garde « les gouvernements et les fonctionnaires despotiques » qui pratiquent la torture. « La torture est un crime international sérieux et de plus en plus de tortionnaires seront traduits en justice – tôt ou tard », dit le texte lu par Monsieur Bouaka.

Adoptée le 10 décembre 1984, la Convention des Nations Unies contre la torture est entrée en vigueur le 26 juin 1987.

Penangnini Toure/ MONUSCO