Un millier de fermiers régulièrement escortés par les Casques bleus à Dungu

22 mar 2011

Un millier de fermiers régulièrement escortés par les Casques bleus à Dungu

Dungu, 21 mars 2011 - L'insécurité persistante dans le territoire de Dungu, en province Orientale, a poussé les paysans à abandonner leurs activités agricoles, la plupart n'osant plus s'aventurer à plus de cinq kilomètres de leurs villages, de peur d'être attaqués par des éléments de groupes armés. Depuis peu cependant, près d'un millier de ces fermiers ont repris le chemin des champs grâce, notamment aux escortes fournies par la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO)

Plusieurs fois par semaine, les Casques bleus marocains de la MONUSCO escortent les fermiers depuis leur village jusque dans les champs. A leur demande, trois groupements du territoire de Dungu bénéficient ainsi de ces escortes. Il s'agit des groupements de Ngilima, Niangara et Duru situés respectivement à 45 km (Nord-ouest), 75 km (Ouest) et 85 km (Nord) de Dungu.

Pour chaque escorte, la MONUSCO mobilise une vingtaine de Casques bleus, ainsi que trois à quatre véhicules militaires, pour escorter des groupes de 20 à 30 fermiers. Les Casques bleus restent postés à l'orée des champs, assurant ainsi la sécurité pendant que les fermiers vaquent à leurs activités. A la fin de la journée, ils sont ramenés dans leur village sous les mêmes conditions.

De janvier à février, 974 fermiers ont bénéficié de la protection et des escortes fournies par le bataillon marocain. Elles se sont poursuivies au mois de mars avec une moyenne de 50 fermiers protégés par semaine.

Ce dispositif sécuritaire est salué par l'ensemble des habitants de Dungu qui apprécient la reprise des activités dans leur communauté. « Nous sommes reconnaissants à la MONUSCO pour ces escortes qui permettent aux paysans de reprendre leurs activités, produire leur propre nourriture pour ne plus dépendre de l'aide humanitaire », a déclaré un membre de la société civile de Dungu en guise de reconnaissance.

Nana Rosine Ngangoue/ MONUSCO