Le monde a célébré hier la Journée internationale de la Femme. Le thème de cette année était : « Egalité d'accès à l'éducation, à l a formation, à la science et à la technologie : vers un travail décent pour les femmes. »

En RDC, la Journée a été célébrée dans la capitale comme dans les autres provinces de l'intérieur. A Kinshasa, un défilé de Femmes sur le Boulevard Triomphal a été organisé par le Ministère du Genre, de la Famille et de l'Enfant. Le thème choisi pour commémorer la Journée en RDC était « l'Accès égal à la formation – Mêmes opportunités pour un Congo Paritaire ».

La MONUSCO, quant à elle, organise une journée commémorative aujourd'hui 9 mars au camp du Bataillon ghanéen, à Kinshasa. La cérémonie se déroule au moment même où je vous parle.

Dans la suite des activités liées à la célébration de cette Journée, le Ministère du Genre, de la Famille et de l'Enfant, en partenariat avec le Système des Nations Unies, organise du 14 au 20 mars prochain à Kinshasa, la deuxième édition de la « Foire de l'Entreprenariat Féminin pour l'Autonomisation de la Femme ». Ces journées seront meublées de Conférences, de débats, de musique et de théâtre pour rendre visible le travail de la femme pour sa prise en compte dans les politiques économiques du pays, et aider les femmes à écouler leurs créations artisanales et produits du marché pour un réel accès aux opportunités.

Il s'agit notamment de mettre en exergue les contraintes auxquelles font face les femmes dans l'accomplissement de leurs activités, mobiliser les partenaires, le Gouvernement et les Partenaires au développement pour un appui multiforme, ainsi que créer un cadre annuel permanent, de partage d'expériences et d'informations entrepreneuriales. La première édition de la foire eu lieu en mars 2010 à la FIKIN sous le thème « Paix et Egalité de Chances dans un Congo Cinquantenaire ». Un communiqué sera mis à votre disposition à la fin de cette conférence.

Le 3 mars 2011, le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l'Homme (BCNUDH) s'est rendu dans la localité de Bwala, dans le territoire de Fizi, à environ 150 km au sud d'Uvira, province du Sud-Kivu, pour enquêter sur des allégations de viols perpétrés par des combattants des Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR). Selon les informations recueillies, entre les 19 janvier et 25 février 2011, 65 personnes auraient été violées au cours d'embuscades tendues par des combattants des FDLR à des habitants de Bwala et d'autres villages environnants alors qu'ils se rendaient au marché.

Le 26 février 2011, le BCNUDH a participé à plusieurs formations sur les droits de l'homme à Kisangani, province Orientale. A l'université de Kisangani, le BCNUDH a dispensé un cours à l'attention de 200 étudiants en 5^ème année de droit sur les techniques de suivi des violations des droits de l'homme et sur les violences sexuelles.

Au cours d'une formation organisée conjointement avec la Police de la MONUSCO, le BCNUDH a procédé à l'évaluation des connaissances de 487 agents de la Police nationale congolaise en matière de droits de l'homme, violences sexuelles et genre. 68% des agents présents à la formation ont réussi l'évaluation.

A la fin de la conférence de presse, vous trouverez le « Rapport du Panel à la Haut Commissaire aux Droits de l'Homme sur les moyens de recours et de réparation pour les victimes de violences sexuelles en République démocratique du Congo », ainsi que son communiqué de presse, publié le 3 mars par le Haut-commissariat aux Droits de l'Homme de Genève, Suisse.

Les 486 apprenants dont 29 femmes du Centre d'Instruction de Kapalata (Kisangani)sont mis à la disposition du personnel d'encadrement pour des dispositions pratiques aux préparatifs de la cérémonie de fin de stage prévue pour le 10 mars prochain.

Le 07 mars, la Police de la MONUSCO a procédé respectivement au lancement d'une session de recyclage sur la sécurisation des élections à Kananga et à Bunia.

La situation de la collecte des données des policiers dans la province du Katanga présente actuellement un total cumulé de 15.087 policiers identifiés. 19 équipes sur les 24 désactivées attendent d'être redéployées dans les deux Kasaï.

Le 05 mars, 96 éléments de la Police nationale congolaise, récemment formés, sont arrivés sur le site de Luvungi grâce au soutien logistique de la MONUSCO. Ce déploiement temporaire d'une durée de 90 jours vise la présence policière dans ladite région en termes de protection des personnes et des biens, à appuyer les autorités judiciaires dans les enquêtes sur les viols massifs commis par les Maï-Maï Cheka du 30 juillet au 02 août 2010.

Le 03 mars 2011, l'équipe conjointe de surveillance (JMT) de Bunia s'est rendue à Gety et Bogoro où elle a rencontré des chefs d'Unité de Police et chefs traditionnels, et a également visité les cellules de garde à vue de la PNC et des parquets de tribunaux coutumiers. A l'issue de cette visite, l'équipe a eu la confirmation et les détails de l'affrontement entre militaires FARDC et miliciens FPJC dans la nuit du 25 Février dernier dans la localité de Zitono, au cours duquel un milicien et un civil avaient trouvé la mort.

La Secrétaire général adjointe de l'ONU aux affaires humanitaires et Coordonnatrice des secours d'urgence, Mme Valérie Amos, visite la République démocratique du Congo du 8 au 10 mars 2011. Au cours de cette première visite officielle de trois jours en RDC, Mme Amos se rendra dans le Nord-Kivu et la Province Orientale, deux provinces affectées par la crise humanitaire à la suite des violences armées. Mme Valérie Amos va rencontrer les autorités gouvernementales et locales, les agences des Nations Unies, les partenaires humanitaires ainsi que les populations locales affectées par les violences en cours. Elle clôture sa visite avec une conférence de presse à Kinshasa. Les détails dans une note d'information qui vous sera distribuée.

En Province Orientale, la situation sécuritaire a été marquée par la fin de l'opération « EAGLE EYE » qui a permis de restreindre la liberté d'action des groupes armés dans la zone de Faradje et qui a élevé le taux d'attrition des éléments de l'Armée de Résistance du Seigneur (LRA).

C'est ainsi que dans la période du 26 février au 4 mars 2011, neuf combattants LRA ont été tués et sept armes récupérées. De plus, la pression permanente des équipes conjointes de recherche des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et des Forces de Défense du Peuple Ougandais (UPDF) a permis d' arrêter cinq combattants de la LRA le 3 mars 2011 et de faire libérer cinq personnes enlevées.

Suite à l'attaque de la localité de Bamangana par les groupes armés le 27 février 2011, la Force de la MONUSCO a lancé l'opération spéciale « MISSION BAMANGANA ». La ''Task Force'' composée d'éléments du bataillon Marocain, des Forces Spéciales Guatémaltèques, des FARDC et des Observateurs Militaires de la Force de la MONUSCO, a été projetée par convoi routier à 325 kilomètres de Dungu, à Bamangana en passant par Niangara, Bangadi et Doruma. Parallèlement, la couverture aérienne de l'opération ainsi que la reconnaissance de la zone d'action ont été effectuées par un détachement aérien de la Force de la MONUSCO. L'objectif de ce déploiement d'urgence au lendemain de l'incident de Bamangana est d'effectuer une reconnaissance offensive, d'installer des bases opérationnelles mobiles à Bamangana, Banda et Parka, et montrer une présence robuste et dissuasive de la MONUSCO. Cette opération conjointe à laquelle ont pris part quelques représentants des sections substantives civiles de la MONUSCO et certaines agences humanitaires, a permis de créer un environnement favorable à une évaluation sécuritaire et humanitaire et éviter des déplacements de populations; elle a entre autres permis de montrer la détermination de la MONUSCO à exécuter son mandat de protection des populations. La flexibilité du détachement a également permis d'intervenir sans préavis et de sécuriser un convoi de six camions de vivres du Programme Alimentaire Mondial (PAM), pris à partie par des individus armés, le 6 mars 2011, à 10 kilomètres à l'Ouest de Banda.

En Ituri, la situation sécuritaire est relativement stable malgré la survenance d'incidents isolés par des milices qui feraient face à des difficultés logistiques accrues.

Suite aux rapports de présence d'éléments résiduels du Front de Résistance Patriotique de l'Ituri (FRPI) dans le village de Semliki, ainsi que dans la zone d'Aveba et la forêt de Nyau, l'opération conjointe « BOKILA YA NKOYI » (Chasse au Léopard), lancée le 26 février 2011 a achevé sa première phase dans la zone d'Aveba-Geti et a créé les conditions opportunes de délivrance par le PAM de 77 tonnes de vivres à 4650 personnes déplacées dans la localité de Boga.

Au Nord-Kivu, la situation sécuritaire reste dynamique, marquée par les incidents isolés FARDC-groupes armés, notamment dans le territoire de Lubero et de Rutshuru.

Quelques accrochages entre groupes d'auto-défense et éléments des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR)/Mayi-Mayi FDN ont été rapportés le 28 février 2011 à Kishe et Kitoboku, au Sud de Ntoto.

Le processus d'intégration de groupes armés a évolué avec l'intégration dans les FARDC de 300 éléments Mai-Mai Kifuafua.

Dans le cadre de la réhabilitation des infrastructures, la compagnie de Génie Sud-Africaine a achevé les travaux de maintenance des 21 kilomètres de la route Masisi-Nyiabiondo le 4 mars 2011. En outre, le bataillon Népalais a contribué à la construction du pont de la rivière Kalinda de la commune de Mulekera à Beni.

Enfin, la compagnie de Génie Sud-Africaine a achevé la réhabilitation du pont de Rukula sur l'axe Kisangani-Lubutu.

Au Sud-Kivu, les FARDC continuent de mener des opérations unilatérales dans les zones de Shabunda, Mwenga, Hombo et Minembwe. Quinze rebelles FDLR ont été tués, sept armes récupérées, quatre civils sauvés.

Le 5 mars 2011, le Colonel Kingombe ainsi que quarante-quatre combattants Mayi-Mayi se sont rendus avec leurs armes aux FARDC et ont été intégrés au sein de la 511^ème brigade à Bunyakiri.

De plus, douze éléments FDLR et dix membres de leurs familles, ainsi que cinq éléments Mayi-Mayi Yakutumba se sont rendus au cours des opérations.

Enfin, la Brigade de la Force de la MONUSCO du Sud-Kivu continue à procéder à l'insertion héliportée des patrouilles de combat dans les zones inhospitalières de Bushala et de Kitumba dans le but d'assurer une protection rapprochée des populations vulnérables.

Dans la province de l'Equateur, la Brigade Ouest de la Force de la MONUSCO a assuré la couverture sécuritaire de la mission d'évaluation humanitaire et sécuritaire de la localité de Djoa, située à 150 kilomètres au Nord-ouest de Mbandaka dans la période du 25 au 27 février 2011. Elle a aussi appuyé la mission de médiation et de réconciliation entre les localités d'Enyele et de Monzaya, le 26 février 2011, initiée par la section des affaires civiles et des Droits de l'Homme de la MONUSCO, de la Police des Nations Unies (UNPOL), du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et du Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF).

Enfin, concernant les statistiques des patrouilles, la Force de la MONUSCO a mené 1504 patrouilles armées, dont 359 patrouilles nocturnes, et a fourni 92 escortes, pendant que 344 autres patrouilles ont été menées par les Observateurs Militaires de la Force.