Uvira, Sud Kivu  - Suite aux évènements des 27 et 28 septembre 2017 dans les territoires d’Uvira et de Fizi au sud Kivu et toute la campagne d’intoxication qui les ont accompagnés, certaines personnes se sont demandées pourquoi la force de la Monusco avait ouvert le feu sur des congolais fussent-ils des miliciens, des Congolais qu’elle est sensée protégée au nom de son mandat de protection des populations congolaises. Pourquoi la Monusco ne construit-elle pas des amphithéâtres pour les instituts d’enseignement à Uvira, pourquoi la Monusco n’entretient ou ne réhabilite les routes a Uvira, pourquoi la Monusco n’aide pas la population à disposer de l’eau potable courante, autant de questions qui sont revenues tout au long de la semaine de campagne d’information et de sensibilisation dans le monde estudiantin du 23 au 30 octobre.

Le chargé  de l’information publique de la Monusco Uvira, Bilamekaso TCHAGBELE et ses collègues des autres sections substantives se devaient d’expliquer en des termes clairs en quoi consiste la protection des civils et les actions concrètes menées contre les groupes armés qui menacent la paix et la quiétude des populations. L’intervention de la Monusco les 27 et 28 septembre aux cotes des FARDC pour repousser l’attaque de la cite d’Uvira par les miliciens mai mai yakutumba, est un bel exemple d’actions concrètes pour protéger les populations civiles.

Le responsable de la section de l’information publique de la Monusco Uvira a en outre expliqué que le  système d’alerte précoce (early warning) mis en place par la Monusco est un outil formidable dans la prévention et la résolution de certains conflits ; les récents réaménagements de la Force de la Monusco concourent aussi à adapter les moyens disponibles aux besoins de protection des populations, a-t-il poursuivi.

Malgré la décision du Conseil de sécurité de réduire la présence de la MONUSCO, la Mission reste présente et active dans la région et continuera à protéger  les populations, à faciliter les activités humanitaires, et à travailler avec les autorités nationales et locales  présentes à Uvira et à l'extérieur d'Uvira. M. TCHAGBELE face aux publics estudiantins, n’a pas manqué de rappeler que la protection des civils et la sécurisation de leurs biens restent la responsabilité première du gouvernement congolais et des forces de sécurité du pays. C'est la souveraineté de la RDC. Mais étant donne que la sécurité est l’affaire de tous, les étudiants ont été invités à collaborer avec les services de sécurité du pays et à se départir de velléités de rejoindre les groupes armés.

De l’institut supérieur pédagogique ISP à l’institut supérieur des techniques médicales ISTM en passant par l’Université du Cepromad, quelques 1000 étudiants ont reçu l’information en souhaitant que de telles rencontres se multiplient et se tiennent régulièrement pour permettre une bonne circulation de l’information. Et c’est dans ce sens que ces étudiants ont par la même occasion souhaité la redynamisation des clubs des amis de la Monusco mis en place dans les différents établissements. Le corps enseignant dans les différents établissements visités n’a pas tari de remerciements à l’endroit de la Monusco. « Nous aurions souhaité à l’avenir que de telles rencontres se multiplient et s’organisent sur des thématiques bien ciblées pour aider certains de nos étudiants dans leurs recherches » a dit le secrétaire général académique de l’ISTM Uvira M. Elie NAKALALI.

Bilamekaso Tchagbele