La femme en prison: une préoccupation en RDC

12 mar 2011

La femme en prison: une préoccupation en RDC


Kinshasa, 10 mars 2011
- En République démocratique du Congo, environ 4% des personnes en prison sont des femmes. La Journée internationale de la femme constitue pour la l'Unité Pénitentiaire de la Mission de l'ONU pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) une occasion importante pour réaffirmer son engagement aux côtés des autorités nationales pour la restauration du système pénitentiaire congolais en général, et l'amélioration de la condition des femmes en prison en particulier.

Dans le programme d'appui pénitentiaire de la MONUSCO, un accent particulier est mis dans la protection des détenus vulnérables, parmi lesquels figurent les femmes. C'est ainsi que l'Unité Pénitentiaire met en œuvre pratiquement dans toutes les provinces des mesures tendant à faire reconnaître leurs droits et leurs besoins spécifiques.

Ces mesures se traduisent par des projets de construction et de réhabilitation de quartiers pour les femmes dans les prisons, des plaidoyers pour la prise en charge, non seulement des femmes enceintes, mais également des femmes allaitantes, ainsi que des bébés accompagnant leurs mamans, et également pour leur garantir un accès aux produits d'hygiène de base.

L'Unité Pénitentiaire s'est penchée cette année sur les femmes de la prison centrale de Makala, à Kinshasa, et sur celles de la prison centrale de Goma, au Nord-Kivu.

A la prison centrale de Makala, l'Unité Pénitentiaire de la MONUSCO a fait un don symbolique de produits de première nécessité aux femmes, après avoir communié avec elles à l'occasion des cérémonies récréatives organisées par les autorités de la prison.

A Goma, le Bureau régional de l'Unité Pénitentiaire du Nord et Sud Kivu, en collaboration avec l'Association des Femmes de la MONUSCO (AFMG), a dédié la célébration aux détenues. L'AFMG leur a fait des dons composés de 15 matelas, de denrées alimentaires, de savon, d'ustensiles et de chaussures. Le Procureur de la République, près le Tribunal de grande instance (TGI) de Goma, a aussi ordonné la mise en liberté provisoire de trois des 16 femmes détenues.

Youssoupha Ndiaye et Robinson Cadet/ MONUSCO