La Mission des Nations Unies au Congo, Monusco, a saisi cette occasion pour inviter les jeunes de cette Cité à adopter des comportements responsables et à cultiver l’esprit de tolérance.

Uvira, le 29 septembre 2016 – La Cité d’Uvira au Sud-Kivu a célébré ce jeudi 29 septembre la Journée internationale de la Paix. Cette Journée qui est normalement observée le 21 septembre de chaque année a été décalée d’une semaine pour des raisons opérationnelles. En collaboration avec le Centre d’Encadrement des Jeunes pour le Développement Rural (Cejeder), la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en RD Congo, Monusco a réuni quelque 300 jeunes et étudiants des différents Clubs des Amis de la Monusco de la Place, des Ecoles ainsi que des Instituts d’enseignement secondaire de la ville.

Pour la Section de l’Information publique de la Monusco-Uvira, organisatrice de l’activité, le choix des jeunes s’est imposé naturellement. Car comme l’avait dit Gandhi, « si nous voulons enseigner la paix véritable en ce monde, et si nous voulons entrer en guerre contre la guerre, c’est avec les enfants que nous devons commencer ». Au menu des activités de cette Journée : du théâtre et des poèmes sur la paix déclamés par les élèves de l’Institut Notre Dame Aux Larmes. Puis, la lecture du Message de Ban Ki-Moon, Secretaire general de l'ONU, délivré au monde entier à l’occasion de cette Journée, avant une conférence-débat sur le thème : « Paix, source de développement : quelle contribution pour les jeunes ? ».

Pour l’orateur et Chef de la Section de l’Information publique de la Monusco-Uvira, la paix n'implique pas seulement l'absence de conflit, mais une résolution systématiquement calme et mesurée de toute difficulté conséquente à la vie en communauté, principalement par le dialogue. Citant le préambule de l’Unesco, il a ajouté que « c'est dans l'esprit des hommes que naissent les guerres, c'est aussi dans leur esprit qu'il faut ériger les défenses de la paix ». La paix qui demeure donc une quête permanente ; mais aussi un comportement que les jeunes doivent adopter en tout lieu et en toute circonstance.

Abordant les différents outils et moyens en faveur de la paix, l’orateur a cité notamment la création d’Universités de paix à travers le monde : l’Université pour la Paix de l’ONU au Costa Rica (UPeace), l'Université de la Paix de Brasilia (UniPaz), l’Université de Paix de Namur en Belgique, le Centre Mondial de la Paix de Verdun en France, etc. Des établissements qui dispensent des enseignements et contribuent à des échanges de savoir visant à étendre l'action individuelle et collective sur et pour la paix. Parmi les autres outils en faveur de la paix, il a noté les programmes scolaires dès l’école primaire, l’instauration de Journées commémoratives (à l’instar de celle célébrée en ce jour), l’érection de monuments en souvenir des victimes de guerres… L’orateur a ensuite énuméré quelques conditions pour une paix durable, avant de s’attarder sur les « bienfaits de la paix ». Ainsi, il a été rappelé que sans paix, il n’y a point de développement possible. Point d’investissement, point de scolarité pour les jeunes, point de liberté, point de joie de vivre… Des jeunes à qui il a été demandé de respecter les lois du pays, les biens d’autrui, mais aussi d’éviter la violence, les manipulations de toutes sortes et de collaborer avec les Forces de défense et de sécurité, en se désolidarisant des forces négatives (groupes armés qui pullulent dans cette partie du Congo).

Signalons que la Journée s’est achevée par un match de football au Stade de l’Unité qui a les jeunes du Quartier  Kankugwe l’emporter sur les élèves de l’Institut Notre Dame Aux Larmes à par 3 buts à 2. Fait remarquable : ce match s’est déroulé dans un parfait esprit de paix et de fête, l’arbitre n’a en effet sorti aucun carton (jaune ou rouge) durant les 60 minutes qu’a duré la partie. Et avant de quitter le stade, les joueurs et spectateurs, ensemble, ont écrit par leurs corps le mot « PAIX » au milieu du terrain ! Un vrai moment de communion et de paix, en somme.

Texte et Photos: Jean-Tobie Okala.​