Une mission que l’equipe conjointe de protection (Joint Protection Team) au sud Lubero

Une mission que l’equipe conjointe de protection (Joint Protection Team) au sud Lubero
22 mar 2016

Une mission que l’equipe conjointe de protection (Joint Protection Team) au sud Lubero

L’Equipe Conjointe de Protection a effectué une mission les 12 et 19 mars 2016 dans les zones de mouvements (déplacements et retours) des déplacés Internes en cours dans le triangle des territoires de Walikale, de Lubero et de Rutshuru dans la Province du Nord Kivu.

Conduite par les Droits de l’homme, la mission était composée des Affaires Civiles, de l’UNPOL, du DDRRR et de la Force représentée par l’officier civilo-militaire FBI de Beni, Butembo, Lubero et Goma.

Elle fut décidée par la Réunion conjointe du SMGP-P (Groupe des Responsables pour la Protection des Civils) des bureaux de Terrain de la MONUSCO/Beni et Goma qui s’est tenue le mercredi 09 mars 2016 sur recommandation de la haute hiérarchie de la MONUSCO.

La réunion avait, entre autres, pour objectifs:

  • D’évaluer la situation au regard de la protection des civils dans le village d’origine des personnes déplacées qui se trouvent actuellement dans les camps de Miriki, Kimaka, Luhanga, KiaghalaKikuku et Kashuga;
  • D’évaluer la situation sécuritaire dans la zone de retour des personnes déplacées, en particulier les villages de Miriki, Kanune, Lusogha, Buleusa, Luhanga/Kyuto – Mukeberuwa-Kasiki, Rusamambo, MbughavinywaBusekera et Mbingi
  • D’évaluer la présence des groupes armés dans la zone de retour des personnes déplacées et de vérifier si le risque de reprise des hostilités est réel.
  • De vérifier la présence des forces de sécurité dans la zone en particulier les FARDC et la PNC et toute autre présence incarnant l’autorité de l’état dans la zone.
  • D’évaluer la capacité de la MONUSCO à protéger les civils dans la zone de retour des déplacés et comment cette éventuelle protection pourrait être assurée;    
  • D’évaluer les mécanismes de protection des communautés locales et proposer des recommandations pour leur renforcement;
  • D’évaluer l’impact des tensions ethniques;
  • De Formuler des recommandations pour la protection des enfants et évaluer les besoins des femmes.

A l’issue de la mission, les principales recommandations ci-après ont été formulées:
L’autorité provinciale devra garantir un retour paisible aux personnes déplacées retournant dans leur région d’origine

  • Les FARDC devront sécuriser le retour des personnes déplacées.
  • Les initiatives de sensibilisation menées par des autorités locales pour une cohabitation pacifique des communautés devront être appuyées.
  • La sécurité dans les villages d’origine devra être renforcée
  • Des séances de sensibilisation pour persuader les jeunes de ne pas rejoindre les groupes armés devront être organisées.
  • Les meilleurs soins de santé  devront être assurés avec l’instauration des Cliniques mobiles.

Alain Coulibaly