Uvira, le 16 juillet 2015 – La Cité d'Uvira au Sud-Kivu, qui compte plus de 500,000 habitants, connaît une double pénurie d'eau et d’électricité depuis bientôt 3 semaines.

Les robinets sont secs, la ville est plongée dans le noir, l'économie est au ralenti, la population est en colère…

On craint une résurgence de certaines maladies d'origine hydrique, comme le choléra ou la diarrhée, suite à la consommation d'eau non potable. Le manque d’éclairage la nuit fait craindre une hausse de l'insécurité et de la criminalité dans les rues de la cité. Et à la prison centrale d'Uvira, on s’inquiète des risques d’évasion de détenus.

Ces risques sont réels, selon l'Unité pénitentiaire de la Monusco-Uvira, qui s'en est émue auprès des Services logistiques de la Mission onusienne qui a décidé de reprendre temporairement la livraison d'eau potable aux quelque 507 détenus de cette prison.

Ainsi, 5,000 litres d'eau sont livrés quotidiennement aux pensionnaires de cet établissement par le contingent pakistanais de la Monusco-Uvira depuis le début de la semaine. Un appui qui, espèrent les autorités de la Prison, devraient faire retomber les velléités d'évasion de certains qui prétextaient du manque d'eau dans la prison pour se faire la belle !

En attendant, un cas de choléra a été signalé mercredi dernier à la prison d'Uvira, ainsi que quatre cas d'hospitalisation pour cause de diarrhées.

Jean-Tobie Okala